Dix photographies d’objets in situ. Impression jet d’encre sur tissu soie polyester
127 x 154 cm. Prise photographique avec Pentax 6 x 7.
Lieu : Saint-Denis-sur-Richelieu (Québec) Canada.












Inspirée par la taxinomie botanique, dix photographies présentent des gants / plantes mis en scène en pleine nature de façon à faire croire qu’ils en proviennent. Ces photographies de grand format témoignent de ce rapport d’influence réciproque de l’objet et du lieu.
Une série d’objets/mains sont construits à partir de végétaux tressés, cousus, enfilés : céréale (maïs); plante sauvage (plantain); feuillage (hêtre). Ces mains sont proposées en tant que signe d’une mutation de la nature.
Chaque objet a été positionné sur le lieu probable de sa découverte et cette rencontre est documentée par la photographie.
Captée par la lentille de la caméra et agrandie, comme le ferait la loupe pour le scientifique, la photographie fait valoir les détails de ces objets d’études. La mutation main/plante se fusionne à la peau, organe du toucher qui est transformée en matière végétale. La main munie d’un revêtement végétal participe à la relecture de ce que nous sommes, en tant qu’organismes vivants. Cette seconde peau introduit physiquement le spectateur et le tissu, comme support photographique, participe à cet éveil des sens. Ces photographies empruntent à la tradition documentaire qui montre les choses dans une représentation claire, esthétique et détaillé du sujet. Ainsi, les plantes maïs, hêtre, plantain sont présentées dans leur seconde nature, dans le lieu vraisemblable de leur croissance.
Des photographies et des objets.
Les objets/mains sont déposés sur des tables afin d’être consultés comme des specimens d’études.
La photographie renforcit la crédibilité de l’objet en proposant un lieu de cueillette fictif mais à la fois crédible, de là le titre : des leurres. Par ce jeux d’association des domaines de la science et des arts, je souhaite faire basculer nos certitudes, nos savoirs quant à – cet avenir que nous sommes.
The series of The lure (2004) is composed of ten photographs in big format are imprinted on silk cloth (127 x 154cm). The Lure’s representing glove plants, placed in situ so as to make belief that they come from nature. These photography’s suggest the influence of biotechnologies over the environment – objects/hands prepared with vegetable matter – sewn, stitched with string thread, weaved and produced on a small scale. Equivalences are established between the hand and the plant and between the skin and organic matter.
These objects present themselves as objects of study – belonging to the sciences and occupying the center of the photographic image inspiring the botanical taxonomies to which this project makes reference. The hand motif is recurrent and recalls the important presence of humans and their relation to the environnement but the motif also appears as the sign of change in nature. Natural mutation as a biological phenomenon inscribes itself in the genes of living organisms and participates to organique changes of the current landscape. The photographs express this relation and the vital and reciprocal influence of the object in a place, in nature and to human nature. I propose a lure of biotechnologie as a result of experimentation and genetique manipulation. I hope his work prompts viewers to question modern agricultural practices, which have become, in his words, “dubious science” in the age of genetic engineering.