L’âme en mouvement. Les flâneurs.
Commissaire: Carl Johnson. Organisé par Voir à l’Est. Parcours réunissant huit artistes du 15 août au 27 septembre..
Réalisation d’une installation in situ faite de fil de pêche.
Voir le blog documentant le processus créatif
https//www.tumblr.com/blog/defilets
Le mirage est le titre approprié. Il faut y reconnaître la double lecture : celle du sens stricte tel que définit dans wikipédia et celle qui, par analogie, se superpose au sens de l’oeuvre. Cette vision de près et de loin des choses qui se conjugue à notre interprétation et notre définition du monde.
De loin: L’oiseau évoque de manière poétique cette propension naturelle de projeter des images lorsque l’on regarde le fleuve. Libre comme l’air, l’esprit vagabonde et rêve de ces vastes espaces, ces terres lointaines, ces mondes à découvrir.
De près: La main quant à elle rappelle cette présence au monde. Nous sommes liés. Ce désir de toucher, d’entrer en contact, de rencontrer. La main sait faire; elle met en oeuvre; elle va vers.
De l’intérieur: En suivant le parcours du fil dont est constituée cette oeuvre, je découvre les similitudes entre les structures vivantes: la plume de l’oiseau; les nervures du hosta; les veines de la main; les ondes de l’eau… L’infiniment petit est un lieu de rencontre et de métissage entre la nature profonde, la cellule, le cœur du vivant.
Il y a donc ces jeux de regards sur le fleuve qui se confondent: de près; de loin; de l’intérieur. L’esprit agite ‘’L’âme en mouvement’’. J’ai choisi de faire allusion à ces différents regards: celui du pêcheur et ses espoirs de prises; celui des femmes d’autrefois et ses nombreuses attentes; ces mirages qui ont parfois déformé la réalité; ces espoirs; ces désirs…
Le mirage (du latin miror, mirari : s’étonner, voir avec étonnement) est un phénomène optique dû à la déviation des faisceaux lumineux par des superpositions de couches d’air de températures différentes. La déviation de ces rayons donne alors l’impression que l’objet que l’on regarde est à un endroit autre que son réel emplacement, et peut déformer l’image observée. Ce n’est en rien une illusion d’optique qui est une déformation d’une image due à une interprétation erronée du cerveau. Un mirage n’est pas non plus une hallucination puisqu’il est possible de les photographier (l’image est donc réelle). Les images produites par un mirage sont par contre sujettes à interprétation : par exemple les mirages inférieurs ont souvent l’apparence d’étendues d’eau, les Fata Morgana peuvent ressembler à des châteaux, des plateaux, des montagnes ou des constructions plus complexes.

